Lorsque l'on calcule des orbites planétaires ou stellaires (systèmes multiples) on considère, en première approximation, les astres impliqués comme des points matériels. Les résultats obtenus sont excellents pour les centres de masse de ces objets. C'est le cas pour les mouvements (du centre de masse) de la Terre autour du Soleil avec les perturbations dues à la Lune et les planètes.
Or un astre en général et notre Terre en particulier ne sont pas des points matériels, mais occupent un certain volume. Si on s'intéresse à une région de la Terre on doit raffiner l'approximation.
Si une région terrestre est proche de la Lune - on observe depuis là une Lune proche du zénith - l'attraction lunaire sera plus forte pour cette région que pour le centre de la Terre. La région en question s'éloignera alors légèrement du centre de la Terre. C'est l'effet de marée. La viscosité du milieu contrariera plus ou moins l'effet de marée. L'eau océanique, peu visqueuse, réagira plus rapidement que les rives voisines.
Une région éloignée de la Lune subira une attraction moins forte que le centre ce qui aura aussi pour effet de l'éloigner du centre terrestre. Ainsi on observe deux épisodes de hautes eaux par jour lunaire de 24 h 50 en moyenne.
L'effet de marée est proportionnel à la masse de l'astre responsable divisée par le cube de la distance.. L'effet de marée dû au Soleil existe aussi, mais est 2,2 fois plus faible que celui de la Lune.
Les effets de la Lune et du Soleil
- s'additionnent à la Nouvelle Lune et à la pleine Lune: marées de vives eaux
- se contrarient aux premier et dernier quartier : marées de mortes eaux.
En réalité la viscosité des eaux ainsi que le relief des fonds avoisinants occasionne des retards sur ces horaires théoriques.
L'origine des marées est donc essentiellement astronomique.
Le sujet est vaste: il existe des marées terrestres, des astres autres que la Terre subissent des déformations importantes, peuvent être détruits. Evidemment aucune menace de ce genre ne pèse sur notre planète.
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Cette réponse a été préparée par Bernard.Nicolet@obs.unige.ch