L’historique en photos

Observatoire de Genève

La chronométrie a fait partie des fonctions de l’Observatoire de Genève depuis sa création jusqu’en 1966.

Il faut lire « De la détermination de l’heure à l’astrophysique » par Marcel Golay pour avoir une bonne idée de l’implication de la chronométrie dans l’histoire de l’Observatoire.

Voici quelques photos retrouvées dans les archives du Laboratoire  d’Électronique ainsi que quelques documents de cette période de l’histoire de l’Observatoire.

Observatoire de Genève

Mesure des signaux horaires à l’ancien Observatoire rue Charles-Galland.
Le récepteur radio utilisé (l’appareil noir à gauche dans l’armoire) est un Collins Radio Company type 51J-4.


Observatoire de Genève

Table de mesures des chronomètres dans les sous-sol de l’ancien Observatoire à la rue Charles-Galland.


Observatoire de Genève

1966. Mesure d’un chronomètre à l’Observatoire de Sauverny. Dans la main droite, le technicien presse un  bouton permettant d’enregistrer le passage de l’aiguille des seconde à 12h ce qui permet de calculer ensuite la dérive du chronomètre par rapport au temps étalon.


Quelques dates importantes à retenir sur la Chronométrie à l’Observatoire :

1765 - L’échappement à ancre et à levier pour les chronomètres de marine par Thomas Mudge.
1778 - Calcul de la nouvelle méridienne de temps moyen par Mallet placée sur la face méridionale de la cathédrale St-Pierre pour permettre aux horloges d’avoir un temps précis (à 4 secondes près).
1790 - Début des concours de chronomètres à l’Observatoire par M.A. Pictet.
1829 - Rapport sur le projet d’un nouvel observatoire fait au Conseil Représentatif de Genève. Ce rapport dit:

« L’Observatoire est nécessaire à Genève, sous le rapport d’une branche nourricière de notre industrie nationale; surtout pour la haute horlogerie qui ne peut se passer d’un moyen rigoureusement exact de fixer la mesure du temps et de suivre avec précision la marche des montres chronométrées qu’on établit à Genève ».

1831 - Début des observations méridiennes pour l’établissement de l’heure exacte par A. Gautier.

Le cercle méridien de 1831: Lunette de Gambey de 102mm d’ouverture.
Transformée en 1879 par la SIP et équipée en 1894 de l’éclairage électrique.

1835 - Le Conseil d’état publie un règlement qui définit dans son article premier les buts de l’Observatoire:
  1. de servir à des observations soit astronomique, soit physique et météorologique
  2. de faciliter l’enseignement qui est donné dans l’Académie sur l’astronomie et sur les autres sciences dont l’étude peut exiger l’emploi des instruments qui y sont déposés
  3. de contribuer aux progrès de l’horlogerie.
1842 - Création officielle du contrôle des chronomètres.
1869 - Premier règlement de dépôt des chronomètres.
1872 - Premier concours des chronomètres organisé par la Chambre d’industrie et du commerce et l’Observatoire.
1874 - Premier règlement rédigé par Plantamour avec définition des épreuves que doivent subir les chronomètres déposés.
1883 - Extension du service chronométrique par E. Gautier.
1910 - Utilisation de la T.S.F. pour la détermination des longitudes.

Équipement de T.S.F. pour la réception des signaux horaires sur 18900 m (environ 15,873 kHz) et 32 m (environ 937,5 kHz) et leur enregistrement sur un chronographe (1930).
Boites et relais de l’installation T.S.F.; on aperçoit, à gauche en bas, une partie du rayon supportant le chronographe enregistreur.

1914 - Introduction de la T.S.F. à l’Observatoire pour la réception de signaux horaires.
1935 - Installation de l’horloge parlante en Suisse et son contrôle par l’Observatoire de Genève.
1948 - Fin du service des observations méridiennes.
1948 - Introduction des horloges à quartz.
1954 - Arrêté du Conseil d’État sur le but de l’institution « Observatoire ».
Article premier: l’Observatoire a pour objet:
  1. de servir à des observations soit astronomiques, soit astrophysique, soit météorologiques
  2. de faciliter l’enseignement qui est donné à l’Université de Genève sur l’astronomie et les branches annexes
  3. de contribuer aux projets de l’horlogerie.
1966 - Fin du contrôle de l’horloge parlante.
1968 - Fin des concours de chronomètres.

L’observatoire de Neuchâtel, qui atteste de l’exactitude des garde-temps depuis 1860, prendra le relais en 1866, alors qu’à Besançon les contrôles chronométriques débutent en 1885. Avec l’avènement des montres-bracelet, Neuchâtel continue de surfer sur la vague en organisant des « joutes » officielles pour ce type de produits dès 1945. Las, l’avènement du quartz bouleverse à ce point l’horlogerie mécanique que les concours vont disparaitre au début des années 70.

En 2009, pour célébrer son 50ème anniversaire, le Musée d’Horlogerie du Locle organise «Le Concours International de Chronométrie 2009», un concours dont les règles ont été adaptées à la modernité des techniques et des matériaux de l’horlogerie mécanique moderne. Le 3 décembre 2009, Claude-Henri Chabloz, Prédisent du Prix, publie les résultats. La prochaine édition aura lieu en 2011.